OM Olympique de Marseille

D�d� Tassone, fid�le serviteur de l'OM

Le temps des copains, avant la finale de 1969, Roger, D�d�, Jules, Z� et Jean
Quand on �voque l'histoire de l'OM, on ne peut oublier tous ces joueurs qui ont fait sa force en ne faisant pourtant pas toujours la une des journaux. Ces �quipiers de l'ombre, sans qui les titres de gloire n'auraient jamais exist�. Ceux qui se jet�rent dans des tacles d�sesp�r�s pour sauver sur la ligne les buts qui auraient transform� les victoires en d�faites.

Ceux qui remontaient les ballons pour les donner dans une offrande aux pieds de JPP, Andersson, Drogba ou Skoblar.
Les citer serait faire injure � ceux qu'on aurait oubli�s, et pourtant, que de figures l�gendaires moins c�l�br�s que les autres ont port� le maillot Olympien.

Parmi eux, comment ne pas penser � Andr� Tassone qui porta les couleurs blanches et bleues durant plus de 15 ans avec 200 matches au compteur et qui consacra pratiquement toute sa carri�re � l'OM. D�d�, comme il fut naturellement surnomm�, est �galement le seul joueur Olympien avec Jean-Paul Escale � �tre mont� deux fois en Premi�re division, en 1962 et en 1966, comme un signe du destin pour cet arri�re qui ne voulait jamais rien l�cher.
Car, successeur de Maurice Gransart, et inspirateur de Jos� Anigo, ce Marseillais de souche porta le num�ro 2 � travers l'histoire chaotique de l'OM des ann�es 60 o� rien n'�tait simple au V�lodrome.

N� � Marseille le 26 ao�t 1940, D�d� signe sa premi�re licence � l'�ge de 11 ans � la JS Saint Louis, le club de son quartier. Ensuite, il est remarqu� par Jean Robin et s�lectionn� dans les cadets du Sud-Est avec qui il dispute la finale nationale en 1957. Il va faire partie de la tr�s belle �quipe junior de l'OM qui jouera une demi-finale de Gambardella contre Saint-Etienne.
A 19 ans, il est appel� en �quipe premi�re pour remplacer Maurice Gransart contre Besan�on. Nous sommes en 1959 et l'OM vient de descendre pour la premi�re fois de son existence en Deuxi�me division. D�s lors, D�d� ne va plus quitter l'�quipe premi�re, connaissant les heures sombres (descente en 1963) et celles de gloire (mont�e en 1962 avec Otto Gloria, en 1966 avec Mario Zatelli et la Coupe de France en 1969).
Joueur physique aux tacles gliss�s l�gendaires, mais � la technique irr�prochable, il fut le capitaine de l'�quipe � partir de 1965. C'est lui qui remontait les ballons pour Roger Magnusson pour permettre au Su�dois de g�nie de partir dans ses s�ries de dribbles qui ont enthousiasm� les quarts de virage du V�lodrome (ceux � droite de Jean Bouin et de Ganay.) Car de l�, on pouvait appr�cier les crochets du magicien de plus pr�s.

D�d�, v�ritable m�moire Olympienne, se souvient avec �motion de ce match en 1967 o� l'OM rencontra le Dynamo de Moscou de Lev Yachine au V�lodrome.

Pour lui, voir une l�gende de si pr�s (en photo) fut un des meilleurs souvenirs de sa carri�re.
Il se rappelle le match pour la mont�e de 1962 contre Besan�on avec la foule qui avait envahi la pelouse, celui de 1966 contre Bastia � l'Huveaune dans une ambiance de folie, la finale du Parc contre Bordeaux en 1969, mais aussi ce match contre Forbach devant 434 spectateurs. On sait que tous les Marseillais du monde n�s avant 1960 ont assist� � ce match. Discutez-en autour de vous.

Mais une chose est sure, D�d� y �tait, et sur le terrain o� il marqua le deuxi�me but, et comme capitaine avec ses amis Escale, Sejnera, Henri Lopez et Joseph qui allaient tous conna�tre de meilleurs moments par la suite. Quand l'OM remonta en 1966, Marcel Leclerc alla chercher l'arri�re droit et capitaine de l'�quipe de France, Jean Djorkaeff. Mais D�d� conserva sa place, le p�re de Youri joua d'abord au milieu puis arri�re gauche, ce qui d�montre que le 2, c'�tait bien son num�ro.
Mais tout a une fin, Jean-Pierre Lopez lui succ�da et D�d� alla jouer � Ajaccio avec un certain Tr�sor, lui comme stoppeur, Marius comme lib�ro.
En 1971, il fut rejoint par Etienne Sansonnetti et Jean-Paul Escale qui avait c�d� sa place � Georges Carnus.

L'OM qui inaugurait son titre de Champion pour son premier match � l'ext�rieur eut en face de lui de dr�les de guerriers qui voulurent se rappeler � son bon souvenir.
Skoblar et Magnusson furent un peu bouscul�s, mais un score de parit� vint sanctionner la partie, D�d� ne pouvait pas battre l'OM, un peu comme JPP un soir de 1993 � Munich.

Jean-Paul Escale nous confia qu'il avait pass� ses vacances avec son ami Josip � Zadar et qu'il avait pari� qu'il ne lui marquerait pas de but.On connait la susceptibilit� du Croate, finalement, ce fut Bosquier qui �galisa � un quart d'heure de la fin sur penalty. L'honneur �tait sauf.

Une derni�re pige � La Ciotat avec P�pito Pavon et D�d� prit sa retraite de joueur bien m�rit�e. Il s'occupe toujours des gamins de son quartier de La Gavotte, discr�tement, pour continuer � servir le football.

Il fait partie de l'Amicale des Anciens pr�sid�e par Maurice Rofritsch qui permet � tous les Olympiens, du plus c�l�bre au plus obscur de refaire l'histoire au cours de concours de p�tanque et de pieds-paquets bien arros�s.
Ainsi est l'OM, de ses plus grandes stars, � ses fid�les serviteurs, dont D�d� est un des exemples les plus marquants.
OSZAR »